Le 17 novembre, j’interrogeais le Ministre de la Justice sur la question de la réincarcération de détenus de la maison de transition d’Enghien.
Monsieur le ministre,
Il me revient que la grande majorité des condamnés occupant la maison de transition d’Enghien auraient été réincarcérés.
Selon mes informations, l’élément déclencheur pourrait être une relation sentimentale entre une éducatrice et un condamné au sein de la maison de transition.
Dès lors, des questions se posent :
- Ces informations sont-elles exactes ?
- Si c’est le cas, des détenus ont-ils effectivement été réincarcérés en conséquence ?
- Combien étaient-ils ?
- Cette sanction a-t-elle été motivée individuellement pour chacune des personnes concernées ?
Je vous remercie.
Réponse du ministre:
Concernant la question de la réincarcération de détenus de la maison de transition d’Enghien, le ministre répond que plusieurs difficultés ont été mises en avant dans la gestion de la maison de transition qui ont entrainé en effet le retour de trois détenus dans un établissement pénitentiaire. Un autre détenu a été placé en surveillance électronique par le tribunal de l’application des peines. Un seul détenu est resté, mais a récemment également dû réintégrer un établissement pénitentiaire pour raison de comportement inadapté.
L’exploitant de la maison de transition a réagi rapidement face aux problèmes de gestion et a fait preuve de transparence. Il a effectué un audit complet du fonctionnement et a proposé un plan d’action afin de mieux encadrer ce fonctionnement en renforçant le suivi et l’assistance méthodologique.
Des dossiers de candidatures de détenus sont en cours d’analyse en vue de leur transfert vers la maison de transition. De son côté, l’exploitant a entre-temps également recruté du nouveau personnel pour compléter son cadre.
Concernant les informations faisant état d’une relation sentimentale, le ministre indique qu’il ne peut évidemment répondre à un dossier individuel et encore moins à des rumeurs, mais il précise que l’exploitant n’a licencié aucun membre du personnel pour comportement inapproprié ce qui semble bien indiquer l’absence de toute faute professionnelle.
Photo@Damla Özkan