Dans le cadre de l’échange de vues sur la situation du monde carcéral du 6 décembre dernier, j’interrogeais le ministre de la Justice au sujet du courrier des professionnels de la santé en prison.
Monsieur le ministre,
Dans la foulée de la lettre des directeurs de prison, 14 professionnels de la santé se sont joints au message et ont publié une lettre. Dans celle-ci, ils soutiennent les constats liés aux difficiles conditions de travail des agents pénitentiaires, qui ont décidé de faire des arrêts de travail de 24h très régulièrement, avec les conséquences que l’on sait sur la vie des personnes détenues.
Ces professionnels de la santé soulignent que même hors grève, l’accès à des soins de santé appropriés est lacunaire, alors même que la population concernée est particulièrement vulnérable mentalement, physiquement et socio-économiquement – ils mettent en particulier en exergue la question des personnes internées. Ils soulignent également que de nombreuses maladies sont favorisées par le mode de vie en prison : isolement et stress causant des troubles psychologiques ou les aggravant – pensons au taux de suicide -, manque d’exercice et de mouvement, sur-représentation de diabète, de maladies cardio-vasculaires et de tumeurs malignes… Toujours selon ces professionnels des soins, la prévention est inexistante, les infrastructures non conformes et les prestations de soin insuffisantes, et l’absence de dossier médical ne permet pas de suivi adéquat.
Tous ces constats, nous les connaissons hélas, mais nous ne pouvons pas nous y résigner et nous devons entendre ces praticiens qui n’en peuvent plus de pratiquer leur métier sans pouvoir réellement soigner.
- Monsieur le ministre, ici aussi, quelles réponses pouvez-vous apporter à cet appel à l’aide et aux différent éléments qu’il soulève ?
Je vous remercie par avance.
Retrouvez l’intégralité de l’échange de vues (Partie I et partie II)
Photo@Thekrayat Husain