Le 2 février dernier, j’interrogeais le Ministre de la Justice au sujet du recrutement du personnel pénitentiaire pour la future prison de Haren.
Monsieur le ministre,
Lors de notre visite, M. Van Poecke nous indiquait les difficultés qu’il rencontre pour garder les agents pénitentiaires à Bruxelles, au vu des nombreuses demandes de mutation. Le déménagement vers Haren, en raison notamment de la localisation excentrée, risque de compliquer encore cette situation, d’autant que du personnel supplémentaire devra être recruté par rapport à la situation actuelle. Nous savons en outre ce qu’il en est de la pénurie dans le secteur, et les syndicats nous rappellent encore ce lundi que s’il manque officiellement 5 % d’agents, la réalité est bien plus élevée et peut aller jusqu’à 20 % d’absences, ce dont souffrent tant les détenus que les agents.
- Des initiatives sont-elles prises en collaboration, entre autres, avec la Ville de Bruxelles – et singulièrement son CPAS – , Actiris et le VDAB dans la perspective de l’ouverture du site de Haren, afin de recruter du personnel bruxellois, ou souhaitant travailler à Bruxelles ?
- Des représentants syndicaux mettent en avant la proposition d’octroyer une prime pour les agents souhaitant rester à Bruxelles, puisque c’est bien ici que la pénurie est la plus frappante. Qu’en pensez-vous ?
- La Communauté française et la Région de Bruxelles-Capitale ont récemment annoncé la création de 2100 nouvelles places d’accueil de la petite enfance sur le territoire bruxellois à l’horizon 2026. Il me semble qu’il y a ici une opportunité à saisir, de nature à augmenter également l’attractivité des futurs postes à Haren ; une réflexion est-elle menée ou pourrait-elle être menée avec les autorités communautaires, régionales et communales afin de rencontrer les besoins en accueil de la petite enfance des nombreux membres du personnel à proximité du complexe pénitentiaire ? L’accueil des enfants de détenu.e.s pourrait d’ailleurs aussi y être organisé.
Je vous remercie
Réponse du ministre :
Dan kom ik aan hoofdstukH, rekrutering en employer branding, met vragen van mevrouw Rohonyi, mevrouw Van Vaerenbergh, de heer Aouasti en mevrouw Hugon. De uitdagingen voor de gevangenis van Haren op het vlak van personeel zijn enorm. Ik ga dat niet ontkennen. In totaal willen wij 270 mensen aanwerven voor de gevangenis van Haren. 160 van die aanwervingen dienen om de personeelsleden die graag dichter bij huis willen gaan werken, te vervangen en om de natuurlijke uitstroom te kunnen opvangen. In totaal is in een uitbreiding van het personeelskader van 110 voltijdse medewerkers voorzien. Het is in het verleden inderdaad niet altijd evident geweest om in Brussel voldoende mensen te kunnen rekruteren. Daarom zetten wij sinds november in op onze employer branding campaign Da’s just. Met deze campagne willen wij een job als penitentiair bewakingsagent in de gevangenis in de verf zetten. De campagne werd reeds gelanceerd in de provincie Antwerpen en heeft daar tot mooie resultaten geleid. In totaal hebben in de maand december 188 mensen gepostuleerd voor een job in een van gevangenissen in de provincie Antwerpen. Het is nochtans een provincie die kampt met een krapte op de arbeidsmarkt en waar veel concurrentie is van de haven. Deze resultaten zijn alvast zeer bemoedigend. Nous organiserons également un événement de recrutement au mois de mars en collaboration avec la Ville de Bruxelles. Nous prévoyons en outre de participer à un salon de l’emploi à Evere en mars. Evere étant une commune limitrophe à Haren, ce salon constitue une base de recrutement idéale. In tegenstelling tot vroeger ligt er nu een interessant jobaanbod op tafel. Daarom zijn we voorzichtig positief en hopen we dat we met die rekruteringsstrategie voldoende kandidaten zullen aantrekken. Het feit dat de gevangenis van Haren een nieuwe penitentiar concept is en er met nieuwe profielen zal worden gewerkt, kan een belangrijke stimulerende factor zijn waarop we gaan inzetten. Haren is een splinternieuwe gevangenis die gebruikmaakt van de allernieuwste technologieën, zoals de badge, in tegenstelling tot de verouderde infrastructuur van de huidige gevangenis. Daarnaast introduceren we in Haren ook een nieuw concept voor de strafuitvoering met twee nieuwe functies, meer bepaald de veiligheidsassistent en de detentiebegeleider. Voor beide functies wordt in een doorgedreven opleidingstraject voorzien. We hopen met de functie van detentiebegeleider een ander profiel aan te trekken, namelijk kandidaten die sociale opleidingen volgen aan hogescholen of universiteiten, dus mensen met een humaan of sociaal diploma die nu misschien voor de eerste keer zullen solliciteren voor het gevangeniswezen. Il existe déjà un accord de coopération avec le VDAB qui garantira une plus grande visibilité à nos offres d’emploi. Des contacts ont déjà eu lieu avec le Forem et Actiris. Nous étudions la possibilité d’organiser des sessions d’information pour les candidats potentiels en collaboration avec ces trois partenaires.En outre, nous essayons également d’établir des partenariats avec des écoles.Ainsi, nous avons déjà contacté l’Institut Saint Guidon à Anderlecht et le campus De Brug à Vilvoorde car ces écoles proposent des formations en matière de défense et de sécurité.
Madame Hugon, pour ce qui est de la rémunération du personnel, la question des syndicats n’est pas nouvelle. Je crois fermement à la motivation intrinsèque. Cela signifie que nous allons avant tout rendre le métier d’agent pénitentiaire plus attractif en termes de contenu et offrir de meilleures conditions de travail, telles qu’une infrastructure moderne, une meilleure formation, le pourvoi des postes vacants. Aujourd’hui, malheureusement, force est de constater que ces initiatives n’ont eu que peu de succès. Les recherches ont également montré que, pour la nouvelle génération de salariés, le contenu du travail et les conditions de travail jouent un rôle plus décisif que la rémunération.
Pour répondre à la question de Mme Hugon concernant les places d’accueil de la petite enfance, ces places ne sont pas vraiment une opportunité pour les agents qui travaillent en pauses car leurs horaires sont incompatibles avec ceux des heures d’ouverture. Pour les collaborateurs administratifs, cette offre pourrait être potentiellement intéressante. Cela pourrait aussi être une valeur ajoutée pour les enfants qui vivent dans la prison. J’ai pu constater que cela existait déjà à Bruges.
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Photo@Zoltan Janosi