Le 7 décembre dernier, je déposais une question au ministre de la Justice concernant le décès par auto-immolation d’un détenu à la prison de Saint-Gilles.
Monsieur le ministre,
Le 21 novembre dernier, un détenu qui venait d’être incarcéré à Saint Gilles s’est donné la mort en s’immolant dans sa cellule. Selon la presse, le vendredi qui a précédé il aurait proféré des menaces de mort dans un hôpital d’Anderlecht, avant de repartir puis d’être appréhendé par la police le même jour en soirée. Le lendemain samedi, une procédure Nixon aurait été entamée avant qu’il ne soit finalement décidé le dimanche de le placer sous mandat d’arrêt et de l’incarcérer à Saint-Gilles, la veille de son décès donc. Il semblerait que le personnel pénitentiaire n’aurait pas été informé de l’état psychologique du détenu et que celui-ci n’ait fait l’objet d’aucune surveillance particulière.
Monsieur le ministre, ce drame fait bien sûr écho à l’attaque meurtrière commise sur un jeune agent de police à Schaerbeek la semaine précédente ; vous avez vous-même pu déclarer dans la presse que la prise en charge psychiatrique des personnes détenues n’avait pas fait l’objet d’une attention suffisante de la part des représentant.e.s politiques. Ce nouveau drame le démontre hélas à nouveau.
Voici mes questions :
- avez-vous plus d’informations sur les événements qui ont mené à ce drame ? Une enquête a-t-elle été initiée ?
- que pensez-vous de l’idée d’une procédure de « red flag » suggérée par Caroline Depuydt, la psychiatre responsable de l’hôspitalisation sous contrainte à la clinique Fond’Roy ? Une telle procédure devrait permettre d’informer l’administration pénitentiaire de la nécessité d’une surveillance spécifique pour des personnes présentant un profil à risque suicidaire.
Je vous remercie
Photo@alexandre daout