Le 2 février dernier, j’interrogeais le Ministre de la Justice au sujet de l’accès des détenus à un environnement sain en cellule et à l’extérieur à la future prison de Haren.
Monsieur le ministre,
Lors de notre visite, nous avons pu constater l’implantation prévue de zones vertes, et plusieurs arbres attendaient d’être plantés. Un potager serait également prévu. Il s’agit d’initiatives importantes pour préserver une certaine connexion avec la nature, importante pour le bien-être des détenus tout comme l’accès à l’air libre.
Par contre, le choix a été fait de poser des fenêtres qui ne s’ouvrent pas, même si des grilles d’aération sur les côtés permettent de faire entrer un peu d’air. Les détenus ne peuvent donc pas passer la main au-dehors pour sentir le soleil ou le vent. Il nous a été dit que chaque détenu disposerait de 2 fois 1h de préau par jour, dans des conditions sécures, ce qui est important puisqu’on sait que le préau est l’endroit le plus dangereux de la prison ; si des détenus venaient à y renoncer par peur pour leur sécurité, ils n’auraient alors plus aucun accès à l’air libre.
Voici mes questions :
- Quelle est la surface totale des espaces verts et comment celle-ci est-elle répartie entre les unités ? Chaque détenu a-t-il vue sur une partie d’espace vert depuis sa cellule ? De quelle surface moyenne à l’air libre dispose chaque détenu ?
- Les cellules de punition et de sécurité sont dotées de petits préaux individuels, à la vue uniquement verticale et partiellement obstruée par des croisillons, et sans protection contre les intempéries. Y exercer une réelle activité physique n’est pas possible. Des aménagements viendront-ils encore améliorer cet environnement, ou l’accès à des espaces plus grands et/ou protégés sera-t-il prévu y compris pour les détenus placés dans ces cellules ?
- Le contrat PPP permet-il aux détenus de décorer leur cellule, par exemple en collant ou punaisant des images ou photos au mur, ou ceci sera-t-il considéré comme une dégradation qui sera facturée ?
Je vous remercie
Réponse du Ministre :
Madame Hugon, nous vous avons écouté attentivement et avons constaté que vous aviez aussi posé une question supplémentaire sur les fenêtres qui ne s’ouvrent pas. Pour vous répondre, il en va de même dans toutes les nouvelles prisons. Il ne s’agit pas d’empêcher l’aération et la vue sur l’extérieur, puisque cela est bien prévu. Lors de ma visite, j’ai pu constater qu’on n’allait plus se servir des barreaux classiques, mais plutôt de fenêtres ordinaires. Cette nouvelle architecture permettra d’éviter que les détenus ne jettent des détritus par la fenêtre. Si les barreaux obstruent la vue, les fenêtres sont conçues pour amener un maximum de lumière dans les cellules.
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Photo@Zoltan Janosi