Le 24 février, je déposais une question à la Ministre des Pensions et de l’Intégration sociale concernant les moyens à allouer à la précarité menstruelle en prison.

L’ASBL Bruzelle, qui lutte contre la précarité menstruelle, la définit comme la difficulté ou le manque d’accès des personnes menstruées aux protections hygiénique, et par extension, comme l’obligation de faire un choix lors de l’achat de produits de première nécessité et de renoncer, en totalité ou en partie, à l’achat de protections périodiques par manque de moyens financiers. Un rapport de Caritas Vlaanderen mettait encore récemment en exergue l’acuité de ce problème.

Fin décembre 2020, vous avez annoncé deux subsides de 100.000 euros chacun pour lutter contre la précarité menstruelle, ce dont je me réjouis car il s’agit d’un enjeu important en termes d’égalité sociale. Ces subsides sont octroyés respectivement au Conseil des femmes francophones de Belgique (CFFB) et au Vrouwenraad.

Je voudrais attirer votre attention sur l’importance de cibler notamment la précarité menstruelle des détenues. En effet, celles-ci y sont particulièrement confrontées, ainsi que le soulignait d’ailleurs un rapport du CFFB en novembre 2020. Lorsque des protections gratuite sont disponibles en prison, elles sont inadaptées, et lorsqu’elles sont disponibles à l’achat, c’est avec un surcoût important qui représente une barrière supplémentaire. En outre, le matériel de base (toilettes et poubelles adaptées, eau courante) n’est pas toujours disponible. Pour ces raisons, il me paraît important de pouvoir agir également auprès des détenues.

  • Savez-vous déjà à ce stade si la précarité menstruelle des détenues fera partie des axes d’actions dans le cadre des subsides octroyés? Allez-vous soutenir cette priorité?

Retrouvez la réponse de la ministre

Photo@Benjamin Fracasso