Le 2 février dernier, j’interrogeais le Ministre de la Justice au sujet de la mobilité et l’accessibilité de et vers la future prison de Haren.

Monsieur le ministre,

La localisation de la future prison à Haren, à un endroit très excentré par rapport aux grands axes, aux principales lignes de transport en commun… présente des difficultés importantes en termes d’accessibilité ; cela a été souligné de longue date et certaines initiatives sont déjà prévues pour y remédier partiellement.

  1. En ce qui concerne les travailleuses et les travailleurs, on nous indique que des navettes seront prévues ; quelles gares desserviront-elles et pour quelle proportion des membres du personnel ? Ces navettes concernent-elles toutes les pauses ou seulement certaines ? Le personnel bénéficiera-t-il d’incitants à se rendre au travail par les transports en commun ou la mobilité douce ?
  2. Des navettes seront-elles également prévues pour les visiteurs, les avocats, les associations et services intervenant en prison ? Je tiens à souligner qu’il y a ici aussi une dimension d’égalité des genres, en ce qui concerne les visites : des études tendent à montrer que les femmes ayant un proche détenu lui rendent davantage visite, et qu’en revanche les femmes détenues reçoivent peu de visites. Quelles initiatives spécifiques pourraient être prises pour faciliter l’accès au site et ainsi éviter de renforcer encore cette inégalité ?
  3. Comment sera assuré le transport des détenus, singulièrement vers le palais de justice ? M. Van Poecke nous faisait part de l’impossibilité d’acheminer tous les détenus concernés pour 9h du matin.
  4. Des contacts ont-ils été pris ou vont-ils être pris avec la STIB et De Lijn pour prévoir des solutions supplémentaires d’accès de et vers le complexe ?
  5. Quel sera le trajet des camions de et vers les ateliers ?

Je vous remercie.

Réponse du Ministre :

S’agissant de l’accessibilité abordée par Mme Hugon dans sa question 19.2 et de Mme Matz dans ses questions 9.2d et 9.2c, il n’y a pas de problème pour les visiteurs. La Ville de Bruxelles et sa périphérie sont très bien desservies par les transports publics. Trois gares sont établies à deux ou trois kilomètres de la prison, tandis que l’avenue de Woluwé est très bien desservie par les lignes de bus. Bref, aucun problème d’accès ne se pose aux visiteurs, puisque des places de stationnement et des parkings à vélo sont également prévus. De plus, la prison de Haren offrira des visites continues, au lieu de créneaux horaires fixes. Même si les visiteurs sont un peu retardés par les transports publics, leur visite ne sera ni hypothéquée ni écourtée. Les discussions à ce sujet sont toujours en cours. Je contacterai évidemment mes homologues en charge de la Mobilité, si nécessaire. À ce stade, je constate que chaque acteur de la Mobilité est conscient des enjeux.

Mesdames, pour vos questions suivantes, 9.2 et 19.4, la mobilité vers cette prison est un aspect qui a grandement retenu notre attention, qu’il s’agisse du déplacement du personnel ou des visiteurs. En 2021, mon administration a pris contact avec les sociétés de transport, les sociétés de mobilité partagée – pour étendre les heures d’ouverture -, avec les administrations régionales compétentes et avec celle de Bruxelles-Capitale pour dégager des pistes de multimodalité.

Madame Matz, à propos de votre question 9.2a et, madame Hugon, de votre question 19.5 quant aux transferts entre la prison et le palais de justice, des accords seront passés entre l’administration de la DGEPI, la DAB et le pouvoir judiciaire. Nous essayons de limiter au maximum les transferts. Nous devons tenir compte des embouteillages dans le transfert et pour les autres transports vers la prison.

Retrouvez l’intégralité du débat d’actualité sur la prison de Haren

Photo@Zoltan Janosi