Le 19 octobre dernier, je déposais une question au ministre de la Justice sur les difficultés d’accès des services externes aux prisons de Bruxelles.

Monsieur le Ministre,

Cela fait plusieurs mois que les services externes des prisons bruxelloises alertent sur les difficultés d’accès rencontrées dans l’exercice de leurs missions auprès des personnes détenues. Le rôle qu’ils jouent dans leur quotidien est pourtant fondamental. En réponse à ma question posée en juin dernier (V55029229C), vous indiquiez qu’une réévaluation de la situation serait faite au 1er juillet et qu’un suivi serait réalisé durant l’été. Vous comptiez sur la baisse de la population pénitentiaire pendant la période estivale mais également sur l’ouverture de la prison de Haren pour palier au problème de surpopulation carcérale rendant plus difficile l’accès aux services externes.

Nous sommes à l’automne et ces difficultés perdurent. La mobilisation d’une partie du personnel pénitentiaire sur le site de la prison de Haren – dans un contexte de sous-effectif chronique d’agent.e.s – a des conséquences de plus en plus lourdes sur le travail des services externes. Si ceux-ci sont autorisés théoriquement à entrer, il arrive que les badges verts leur permettant de circuler ne leur soient pas délivrés, impliquant pour eux de travailler dans le couloir, sans possibilité de respecter le secret professionnel, ou de se rendre dans un parloir avocat duquel ils seront expulsés en cas de manque de places et d’arrivée d’un avocat sur les lieux.

Un mal-être généralisé est en outre observé tant chez les personnes détenues – qui voient leur accès aux préaux et aux douches régulièrement refusé – que auprès des agent.e.s. La situation est donc de plus en plus explosive au sein des prisons bruxelloises (mises au cachots, bagarres, etc.), privant les personnes détenues d’une partie de leurs droits.

  1. Une réévaluation de la situation a-t-elle été faite au premier juillet dernier ? Si oui, quelles conclusions ont pu être tirées ?
  2. Que comptez-vous mettre en œuvre pour garantir un accès suffisant aux travailleuses et travailleurs des services externes, dans l’attente de la fermeture définitive des prisons de Bruxelles ?
  3. Les services externes s’interrogent quant aux conditions de travail qui seront les leurs à la prison de Haren. Bénéficieront-ils d’un local aménagé pour du co-working ? Pourront-ils entrer avec leur ordinateur portable ?
  4. Comment comptez-vous garantir aux personnes détenues des prisons de Bruxelles le respect de leurs droits, dans l’attente de leur déménagement vers Haren ?

Retrouvez la réponse du ministre

Photo@la Ezwa