Le 2 mars dernier, je déposais une question au ministre de la Justice concernant l’accès au travail pénitentiaire.

Selon le site du SPF Justice, « le travail pénitentiaire permet aux détenus d’occuper de manière sensée leur temps de détention. Les aptitudes sociales et professionnelles qu’ils développent pendant le travail les aident à reconstruire leur vie après la détention. L’indemnité qu’ils reçoivent leur permet en outre de payer les dommages-intérêts à leurs victimes, de soutenir financièrement leur famille ou de mettre de l’argent de côté. » Depuis le début de votre mandat, vous avez placé l’accent sur l’importance d’augmenter la disponibilité du travail pour les personnes détenues.

1. Pouvez-vous détailler, pour les années 2019, 2020, 2021 et 2022 :

  • a) pour chaque établissement, et au global, le nombre et le taux de détenus ayant eu accès au travail pénitentiaire ?
  • b) pour chaque établissement, et au global, le nombre et le taux de détenus souhaitant avoir accès au travail pénitentiaire, et la durée moyenne de présence sur la liste d’attente avant d’avoir accès à un travail ? Certaines personnes détenues restent-elles sur liste d’attente pendant toute la durée de leur détention ?
  • c) pour chaque établissement, les règles d’accès au travail et les règles de priorité, en distinguant si pertinent les personnes en détention préventive et les personnes condamnées ?
  • d) pour chaque établissement et au global, la répartition des postes de travail entre le travail fourni par la Régie du travail pénitentiaire (Cellmade) tant pour le compte d’entreprises privées que pour des besoins internes, et le travail dans les propres ateliers de production des établissements pénitentiaires ou pour faire fonctionner la prison (tâches domestiques: cuisine, blanchisserie, nettoyage, etc.) ?
  • e) pour chaque établissement et au global, le nombre de détenus bénéficiant de formations professionnelles assimilées au travail pénitentiaire?
  • f) quels postes de travail et quelles formations sont accessibles également aux femmes dans les établissements qui en détiennent, et lesquels sont accessibles uniquement aux femmes le cas échéant?

2. Les personnes détenues dans les annexes psychiatriques ou dans les centres de défense sociale, ainsi que les personnes devant être internées mais détenues dans des cellules « ordinaires » par manque de place, ont-elles également accès au travail pénitentiaire selon les mêmes modalités que les autres détenus ? Si oui, pouvez-vous indiquer pour ces personnes les éléments repris au point 1 ?

3. Existe-t-il un suivi des détenus après la détention permettant d’attester d’un effet positif pour la réinsertion pour celles et ceux ayant bénéficié d’une formation ou effectué un travail en détention ? Si oui, quels types de travail ou de formation sont de nature à favoriser la réinsertion ?

Retrouvez la réponse du ministre

Photo@Gillian Vandeponseele